Notre rencontre *Libre*

Une plaine désertique, aucun animal en vue, aucune plante, le néant est le seul compagnon de ce désert. Un vent chaud et violent fait voler la poussière de cet enfer. Une bouffé d’air, du sable dans la gorge. Le soleil survole une dune, se couchant, trop triste de voir cette plaine désertique éblouie par sa lumière sanglante. Seule une ombre marche encore malgré tout, contrant le vent sur un cheval brun. Il s’avançait vers cette eau, parfois confondu avec un mirage pour les rares passants. Quelques palmiers surplombent le point d’eau, est-ce qu’on appelle une oasis ? Ca en avait l’air…D’où venais-je déjà ? Où allais-je ? Ganondorf et Xanto étaient tués…Il ne me restait plus rien à faire, alors je parcourais le royaume, à la découverte de nouveaux horizons, allais-je faire des rencontres tout du moins ?

Le cheval broncha et s’arrêta, me sortant de mes rêveries par le manque de mouvements du corps de l’animal. Je sui descendu, menant Epona vers l’Oasis, elle but l’eau à longues gorgées, heureuse de se reposer et de trouver dans sa gorge une substance autre que le sable et la poussière. D’ailleurs, elle n’était pas la seule à en être heureuse, je bus un peu d’eau avant d’enlever le haut de ma tunique et de plonger dans l’eau claire et scintillante. C’était le bon moment d’ailleurs, le couché de soleil, la baisse de température…Je ressortis de l’eau, tout heureux de ce bain improvisé. Mes muscles saillants sous ma peau à chacun de mes mouvements, je voyais bien les cicatrices dues à mes nombreux combats. Enfin, mes yeux se fixèrent sur mon reflet, homme aux cheveux blonds et yeux bleus, j’avais l’impression de voir Dark Link. Un sourire sur ce reflet dû aux ondulations de l’eau, alors que je ne souriais nullement. Malgré tout, mon enveloppe correspondait-elle à mon âme ? Avais-je seulement pris conscience de mes capacités ? Pourtant, malgré mes aventures, je devrais être au courant de la moindre parcelle de mon anatomie, mais j’avais l’impression de ne rien connaître de moi-même…

J’ai soupiré, touchant légèrement la surface de l’eau avant de tendre mon oreille vers la droite. Un monstre ? Et dire que mon épée était sur la plage, il fallait que je l’atteigne, au cas où…Mais il fallait déjà savoir qui était la personne importunant mon moment de paix…Malgré que Epona ne s’enfuyait pas, on ne savait jamais…J’ai plongé dans les eaux profondes de l’Oasis, me rapprochant légèrement du bord, caché par quelques algues, regardant vers la surface, prêt à sauter hors de l’eau et d’attirer mon adversaire dans celle-ci pour le noyer…